jeudi 12 mars 2015

A coeur nu


A coeur nu

Je ne sais plus écrire, disait-elle, alors elle mangeait les mots dans les livres et les recrachait aussitôt dans le bouillonnement de l'oubli auquel elle s'accrochait à coeur nu. Elle fixait ce soleil insolent inondant son jardin et dévorant ces restes d'hiver dénudé.

Je ne veux plus écrire, assurait-elle, et la nuit les mots s'invitaient au bal de son insomnie, ils dansaient jusqu'à l'ivresse dans son combat avec eux. Au matin, pantelante, elle avait oublié jusqu' à la moindre bribe de leurs accords alors elle s'abandonnait à l'inertie refusant les effluves du printemps

Je voudrais écrire, pensait-elle, et reprenait la plume et les idées revenaient en grignoter la pointe pour cracher des voyelles et des consonnes se chevauchant, copulant entre elles pour enfin les donner ces mots de jamais, de toujours, jusqu'à accoucher de phrases incongrues restées accrochées à son cordon ombilical.

Elle écrirait le sens de la vie, rêvait-elle, elle riait, elle n'avait rien compris et puis parfois tout était si clair qu'elle en avait peur. Elle retournerait bien au bois, à n'en plus revenir mais qu'irait-elle y chercher à part peut-être un lit douillet de mousse et de mots perdus dans les arbres, les décrocher et s' endormir dans leur foisonnement
Ema
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Le talus...


Le talus s' habille
Embellit le bord des routes
L'hiver détrôné
Ema





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lundi 16 février 2015

Belle Amie

 
Belle Amie

Des lucioles de lumière traversent le rideau
L'une d'entre elles Te crie que même
Les étoiles se quittent en explosion

Et renaissent dans les soirs de lune pleine

A l'aube de l'hiver caché dans ses oripeaux
Tu Te terres en ombre douloureuse à l'abri
De toutes écorchures qui enflammeraient
Le reste de quelque espoir tapi là

Belle Amie, Tu réapprendras les pas de danse
Sous d'autres pluies fines printanières
Aspergeant Tes recoins d'idées noires

Elles valseront de leurs chevelures emmêlées
Agonisant de colère persiflant Ton espérance
Qui leur fera sa révérence d'un battement de cœur

La lumière des lucioles traverse le rideau
Belle-Amie lisse Tes plumes de chagrin
Ouvre-leur le rideau, laisse-les s'envoler
 
 
 
Pour les laisser entrer...clique sur la fenêtre...
 

A petit pois...


 A petits pas
A petits pieds
A petits pois...


Je viendrai jusqu'à toi
Le sourire en fleurs
Le cœur en dentelle

Et si tu résistes
Je repartirai penaude
Jusqu'à la prochaine fois

A petits pas
A petits pieds
A petits pois



 
Clique à petits pas...à petits pois...
 
 

Dernière fois ...

Vous savez ces dernières fois ? Où l'on pressent que ce sera la dernière fois.
C'est terrifiant et si puissant que l'on se fout que ce soit la dernière fois mais nous n'y pouvons rien ou plutôt nous y pouvons tout, c'est à dire le vivre à pleins poumons, à plein cœur sans crainte des demains foudroyants, sans crainte du mal qui dit le mal à venir parce que nous le surpasserons ce mal à venir et ...nous n'en ferons qu'un grand bien pour nos tripes et nos boyaux et nos cœurs partagés de dernière fois.

Vous connaissez cette sensation des dernières fois? De cette dernière fois où le temps nous est donné.

Avant lui, un autre temps que nous faisions fleurir et refleurir et là vient celui de sa dernière floraison sous les frondaisons de cet ultime moment accaparant jusqu'à nos matins les plus délirants de clarté et de lucidité, juste abandonnés pour enfin savoir aimer jusqu'à l'infini..........

Alors, buvons jusqu'à plus soif de cette impénétrable ignorance où nous présageons cette dernière fois qui nous est donnée pour vivre l'essence_ciel...




Un clic sur le verre...Et buvons...

Photo: Cathy Artarit !! Merci !!

Brin d' Elle


 
Brin d' Elle

L'alcool a brûlé ses espérances
Les iris, les lilas, les cosmos, tous
Se sont fanés dans un élan cosmique
Le ciel s'écroulait des croyances ciselées
De dentelle de ses vérités chimériques

Le feu
A noirci
Jusqu'à la
Dernière
Brindille
Mise
En mots
 
                                                                            Photo de et avec Tess
 
La mélancolie se recroqueville sur elle
Fleurie sous la froide lumière d'instants de lune
Qui, au petit matin se fanent sous l' habit de rosée
Sa peau en ruisselle de solitude à l'orée de son âme
Dans un coin perdu sur le seuil de ce corps abandonné

Elle
Se relèvera
Des fleurs
Flétries
Renaissance
Réminiscence
Oubliée
 
 

Neiges éternelles

 
Et la neige s'est invitée en maraude sur mes pensées colorées à l'essence de mes sens et les a pétrifiées jusque dans leur ramage en effervescence. Mais les pensées refusent le gel de leur moindre parcelle et poursuivent leur vie en s'habillant aux couleurs du printemps résidant jusque dans leurs racines entremêlées écoutant le chant des vers de terre sous la lune de cette fin d'hiver.

Les arbres...
de leurs branches tordues mises à nu sous le poids de la neige pointent du bout de leurs seins de bois des bourgeons osant affronter ce reste d'hiver menaçant de son dernier assaut qui grince de ne pouvoir les posséder tous.

L'eau a gelé dans la nuit et les graviers se sont attachés par le givre les recouvrant, nos pas les font sonner à nouveau en même temps que tinte la cloche réunissant les liens égarés de nos amours frigorifiées. Elles boivent à leurs haleines brûlantes et se dénudent de leur froideur car enfin nos amours savent vivre aussi dans les contrées lustrées de neiges éternelles.
 
 
 
Clique sur le gel pour te réchauffer...